Mario Cutuli

photos 1-2-3-4-5-6 @Caterina Suzzi / Hans Lucas


La ferme appartient à ma famille depuis les années 50.

J’en ai hérité en 2009 et ai continué à y pratiquer l’agriculture conventionnelle jusqu’en 2010. En 2011, j’ai interrompu les traitements et les fertilisations et ai équipé chaque arbre d’un système de goutte à goutte.

Toujours en 2011, j’ai, pour des raisons économiques, dû vendre la moitié de mes terres. Aujourd’hui, je possède 2,5 hectares dont deux que je cultive. Les 5 000 m2 restants consistent en une forêt de taillis composée de robiniers faux-acacias, une plante très envahissante qui progresse de manière problématique dans ma citronneraie. 

 
 
 
 


En 2012, je suis entré en conversion à l’agriculture biologique et ai obtenu la certification en 2015.

Je pratique la technique du “non-travail du sol”, c’est-à-dire que je me contente de faucher les herbes qui, au fil du temps, forment une couche de substances organiques. Le “non-travail du sol” permet aux arbres de développer plus facilement des racines fines et par conséquent de réaliser des économies d’eau.

Ma ferme est située à Acireale et tel un joyau est sertie par la réserve naturelle de la “Timpa”, sous la route nationale 114 dite “panoramique”. 

En tant que membre du Consortium, j’ai participé au projet des co-productions d’avocats et ai planté 100 avocatiers. J’ai me suis également attaché à remplacer tous les citronniers morts par des annoniers, abricotiers, bananiers, manguiers, orangers etc., afin de créer une vraie biodiversité.

Mes terres sont structurées en terrasses, ce qui rend n’importe quelle opération difficile et fastidieuse, et constitue un frein important durant les périodes de pluies.

J’ai connu le Consortium en 2015 et en suis devenu membre en 2017. Je vendais alors mes citrons à des commerçants et à des coopératives qui utilisaient  toutes sortes d’excuses pour faire baisser les prix, déjà très bas.

Je me souviens de ma première livraison au Consortium comme d’un événement particulier. Enfin, j’avais à faire à des personnes vraies et authentiques. Je me plais souvent à utiliser cette métaphore : “J’étais dans un tunnel sombre, sans issue. Soudain, j’ai perçu une petite lumière, qui m’a permis retrouver l’espoir. Une lumière qui n’a cessé de se rapprocher au fil des années.”

Intégrer le Consortium m’a permis de retrouver la dignité professionnelle que j’avais perdue depuis des années.

Je me sens aujourd’hui un “vrai” agriculteur.
Je remercie ceux qui ont cru en moi et qui ont travaillé autant pour que tout cela se concrétise.

J’espère pouvoir poursuivre mon entreprise parfois très ambitieuse tout en participant à la vie du Consortium.

Salut à tous,


Per saperne di più ...

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