Le Pigeon Voyageur d'avril 2024

16/04/2024

Piqûre de rappel : du 25 octobre au 3 novembre 2024
se tiendra le Festival du Poulailler

Au programme:
 du 25 octobre au 1er novembre : des itinéraires touristiques
entre nos fermes (attention il y aura de la marche !)
 du 1er au 3 novembre (très certainement à Terra di Pace à Noto) : 
des événements collectifs et une grande fête pour conclure le festival en beauté 


Pour nous aider à créer des itinéraires et un programme cohérent avec vos envies,
merci de répondre rapidement au sondage ci-dessous : 

SONDAGE FESTIVAL

Pour + d'informations, contactez Céline à : aziendeaperte@legallinefelici.bio

Co-productions et autres formes de résistance.
En tant que consommateur - même dans les circuits de distribution les plus éthiques et solidaires et équitables qui soient - chaque fois que je peux satisfaire un de mes désirs en obtenant ce que je cherche "immédiatement", il est certain que de la nourriture a été jetée ou le sera.

Cette affirmation vous paraîtra un peu catégorique ou exagérée mais la réflexion qui se trouve derrière est en réalité extrêmement simple, voire pas très originale.

Le constat est simple : ce que nous mangeons est vivant et plus un produit est sain, plus sa durée de vie est brève. Les agricultrices et les agriculteurs sont souvent préoccupés à l’idée de ne pas réussir à tout vendre à temps leur récolte. En en realité, une grande partie du "marché alimentaire" est basé sur ce système spéculatif se résumant à : “Aujourd'hui, je te paie pas grand chose, demain je te paierai encore moins et après-demain donne moi tout gratuitement ou jette tout !”

Mais à la campagne, on ne gâche pas la nourriture et avant même de la donner aux poules (je fais référence aux habitant.e.s de la basse cour évidemment), on fait des conserves, des cadeaux aux amis et aux voisins ou l'on organise des dîners. Mais malheureusement cela ne suffit pas toujours, et les poules se retrouvent quand même avec trop de nourriture. Et oui, aussi absurde et honteux que cela puisse paraître, à la campagne on gâche aussi la nourriture. L’urbanisation croissante des populations a créé des circuits de distribution alimentaires dysfonctionnels, il n’y a guère à philosopher là dessus, c’est une réalité

Alors, comment remédier à tout cela ? La réponse est très simple : en faisant en sorte que consommateurs et producteurs s’organisent à l'avance !
Nous devrions par exemple commencer par calculer (approximativement) la consommation que nous faisons d'un produit au cours d’une saison ou d’une année. De plus en plus habitués à répondre à la question "Qu'est-ce qu'on mange ce soir ?" par un "Je ne sais pas, on a qu'à se faire livrer,” je suis bien conscient que cela requiert un gros effort de prévoir des mois à l'avance ... Or si cette méthode a fait ses preuves pendant des millénaires dans les sociétés rurales, il doit bien y avoir une raison !

Dans le Pigeon Voyageur du mois de janvier, nous avions déjà évoqué ce sujet et tenté de partager avec vous certaines de nos réflexions. Aujourd'hui, nous voudrions être plus concrets et vous proposer une expérimentation : des co-productions de légumes et de produits transformés.
Gabriele, Mico et Nunziatella en train de préparer vos pesto de fenouil sauvage
dans le laboratoire de la ferme Terre del Moro à Lentini.
Le fonctionnement est très similaire à celui des co-productions que nous vous proposons d'habitude, avec toutefois des cultures ou des produits spécifiques, des montants de pré-commande plus faibles et un calendrier beaucoup plus resserré (une saison maximum).

Nous avons essayé de tout vous expliquer sur cette page, en vous donnant quelques exemples et en vous proposant une petite sélection de produits pour réaliser cette expérimentation. À vous maintenant d’en discuter au sein de votre groupe, et de réfléchir à la manière dont cette proposition pourrait répondre à vos besoins.

Nous insistons sur le fait qu'il est essentiel de communiquer en temps voulu aux productrices et aux producteurs les produits que vous souhaiterez co-produire (pour certains produits, les délais sont très courts).

Et si vous ne le faites pas déjà, proposez ce système à vos productrices et producteurs locaux. En réalité, rien de bien nouveau, un mélange entre le système de l’AMAP, du CSA (Community Supported Agriculture) et des co-programmations agricoles. Ces co-productions de produits transformés et de légumes ont pour objectif de nous rapprocher (et faire en sorte que lorsque nous nous connaîtrons vraiment, la moitié de nos malentendus potentiels sera déjà réglée !) et de mieux vivre et travailler, toutes et tous ensemble. Nous vous embrassons,

Cathie, Mico et les Galline Felici

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Soutien à l'association Sahrawi

L'association Mi Casa Es Tu Casa d'Acireale mène une campagne de collecte de fonds ayant pour objectif de financer un projet d'accueil pour les filles et les enfants (accompagnés de leurs parents) des camps de réfugiés sahraouis, en couvrant les coûts de vols, d'hébergement et les soins médicaux nécessaires. Pour en savoir plus sur le projet et sur la manière dont vous pouvez les soutenir, cliquez ici.

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photo : Guirec Soudée 

De retour en Sicile, plein d'énergie et de nouvelles idées !


Catane, Bolzano, Brescia, Trento, Lavis, Bergame, Vienne... Ces rencontres avec vous sont à chaque fois une grande joie et un moment d'enrichissement mutuel qui nous accompagne pour les années à venir. Merci à toutes et à tous pour votre chaleuseuse hospitalité !

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